Fumier de cheval : comment le gérer, le valoriser et en limiter les nuisances
Introduction
Le fumier de cheval est un résidu incontournable dans toutes les écuries, mais il est souvent mal compris. Malodorant, envahissant, attirant les mouches… il peut devenir une véritable nuisance si sa gestion est négligée. Pourtant, bien maîtrisé, il peut aussi être une ressource précieuse pour l’agriculture ou le jardinage. Voyons comment optimiser son stockage, son compostage et son épandage.
De quoi est composé le fumier de cheval ?

Le fumier est un mélange de :
- Déjections (crottins + urine)
- Litière (paille, copeaux, lin, etc.)
Cette matière organique est riche en carbone et en azote, et se décompose rapidement si elle est bien aérée.
À noter : la paille absorbe plus d’urine que les copeaux, ce qui influence la texture du fumier.
Problèmes liés à un fumier de cheval mal géré
1. Prolifération des insectes
Un fumier humide ou mal stocké attire les mouches, responsables de stress, de conjonctivite et de dermite estivale.
À lire aussi : Masque anti-mouche cheval
2. Odeurs et pollution
Le ruissellement de jus de fumier peut polluer les sols et les eaux. L’ammoniac dégagé irrite les voies respiratoires.
3. Risques sanitaires
Un mauvais compostage peut favoriser les bactéries pathogènes, affectant la santé équine et humaine.
Stocker correctement le fumier de cheval : bonnes pratiques
Voici les règles de base :
- Installe une aire bétonnée, en pente légère, avec récupération des jus
- Couvrez le tas ou utilisez un composteur adapté
- Limitez la durée de stockage (3 à 6 mois) avant évacuation ou valorisation
- Éloignez le fumier des box, du foin, et des sources d’eau
Bonus : cela réduit nettement la pression des insectes et améliore l’hygiène globale.
Peut-on valoriser le fumier de cheval ?

Oui ! Le fumier est un engrais organique naturel très apprécié en agriculture et en jardinage.
Méthodes :
- Compostage : 6 à 12 mois pour obtenir un humus mûr
- Épandage : possible à la main ou avec un épandeur à fumier
- Don aux agriculteurs ou maraîchers locaux
Attention : n’épandez jamais du fumier frais sur des cultures ou pâtures actives. Pour en savoir plus sur la réglementation liée, consultez la fiche de l’IFCE – Institut Français du Cheval et de l’Équitation.
Matériel utilisé pour évacuer efficacement le fumier de cheval
- Brouette et fourche pour les petites structures
- Remorque ou benne agricole
- Épandeur à fumier (voir article dédié à venir)
Lire aussi : Gale de boue chez le cheval – prévention par l’hygiène
Conclusion
Le fumier de cheval, bien géré, n’est pas un déchet mais une ressource. Il suffit de quelques aménagements pour éviter les nuisances et valoriser cette matière naturellement riche. Une bonne gestion du fumier, c’est moins de mouches, plus de propreté, et une écurie plus saine pour tous.